La déperdition thermique est la perte de chaleur que subit un bâtiment par ses parois et ses échanges de fluide avec l’extérieur. Elle est d’autant plus significative quand l’isolation thermique est faible.

Les déperditions thermiques se produisent de trois façons :

  • les déperditions à travers les parois, dites surfaciques,
  • les déperditions par ponts thermiques,
  • les déperditions par renouvellement d’air.

En France, Ubât représente la déperdition thermique totale d’un bâtiment et additionne les déperditions thermiques de toutes les parois. La RT 2005 (Réglementation thermique 2005) impose à chaque bâtiment que sa déperdition thermique soit inférieure à une valeur maximale : Ubâtmax.

Les déperditions représentent la quantité d’énergie (de chaleur) qu’il est nécessaire de mettre en œuvre pour chauffer un bâtiment. Les déperditions surfaciques, linéiques (appelées aussi ponts thermiques) au travers des parois ajoutées aux déperditions par renouvellement d’air (pour réchauffer l’air hygiénique venant de l’extérieur) donnent les déperditions nécessaires pour le chauffage du bâtiment. Elles sont calculées en Watts et donnent une puissance à fournir à minima par le système de chauffage. Elles tiennent compte de l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieure, autrement dit : Delta T.

Les déperditions de chaleur sont donc nettement plus importantes pour le même habitât à Strasbourg (température extérieure de base -15°) qu’à Nice (température extérieure de base -5°).

Les déperditions surfaciques :

Elles dépendent de l’étendue et surtout de la nature des parois, et plus précisément de sa conductivité et de son épaisseur. Chaque matériau possède une conductivité thermique λ (en W /m.°C) plus ou moins élevée. Plus le matériau est isolant plus le λ est faible. La quantité d’énergie ou de chaleur Q transmise par conduction à travers une épaisseur donnée pour une surface donnée et à une différence de température donnée sera donnée par :

Q = λ/e x S x Delta T

avec :

  • S est la surface du matériau en m²
  • λ est la conductivité d’un matériau en W /m.°C
  • e est l’épaisseur en m
  • Delta T est la différence de température entre les 2 côtés de la surface (intérieure – extérieure) en °C

Les déperditions par renouvellement d’air :

L’air chaud, naturellement, tend à s’échapper vers l’extérieur et inversement, l’air froid tend à s’infiltrer pour compenser la dépression. Ce mouvement est accentué par la VMC qui renouvelle l’air du bâtiment pour des raisons hygiéniques. Ces déperditions représentent l’énergie nécessaire à réchauffer l’air de la température extérieure à la température ambiante. Elles se calculent de la façon suivante :

Q = 0,34 x D x Delta T

avec :

  • D est débit d’air de fuite, d’infiltration, ou de renouvellement en m3/h
  • Delta T est la différence de température entre l’intérieure et l’extérieure en °C

Avec ces notions, on comprend mieux d’où viennent les pertes d’énergie dans notre maison.

L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas !

Quelques moyens de lutter contre les consommations excessives pour le chauffage de votre logement ?

  • Réduire la température ambiante en journée, l’abaisser de quelques degrés dès que possible (la nuit ou en inoccupation),
  • Améliorer l’étanchéité du bâtiment en réduisant les fuites d’air, en optimisant les débits de VMC,
  • Isoler toutes les parois donnant sur les pièces non chauffées ou sur l’extérieur et plus particulièrement la toiture,